Shin
Créations
La Compagnie Shin crée des formes en mouvement : aux géométries variables, adaptables en intérieur et extérieur. Elles naissent de collaborations entre le théâtre, la musique, la danse, le dessin et la photographie.
Baïkal
Regard chorégraphique : Pedro Rosa avec le soutien de la Cie Ochossi
Conception et interprétation : Janice Zadrozynski
Composition MAO : Bovary
Création vidéo : François Feydy
Mixage Son : Benoit Fleury
Live Painting et Décoration : Eveliina Laitinen
Poésie / Théâtre / Design sonore / MAO
En résidence à Réservoir Danse à Rennes, à la Briche Audio à Hommes
Photographes : Herminie philippe et Gérard Payelle
"Baïkal" est une création alliant poésie, théâtre et composition électro acoustique en live. Pensée comme une immersion sensorielle, entre conscience et inconscience, elle traite de mémoire familiale, de transmission, de réappropriation identitaire. Un personnage se livre à un voyage intérieur, explore différents espaces et temporalités, rassemble ce qui est épars et reconstitue une mémoire consciente. Son parcours est ponctué de récits, de paysages sonores qu’il traverse.
La forme choisie est celle d'un dispositif scénique poétique et électro acoustique afin que le public soit plongé dans une histoire et une ambiance sonore en live. Ce dispositif explore la synesthésie entre écriture poétique, illustration sonore, mouvements et voix.
L'univers musical est travaillé à partir des textes écrits par l’interprète; le compositeur Bovary en propose une mise en scène acoustique. Il crée des paysages sonores énigmatiques, traversés par le personnage
Chronique invisible
Transmission de souvenirs
Collectage // La Chapelle, Paris
Kamishibai pour l'espace public
Création, texte et interprétation : Janice Zadrozynski
Illustration : Eveliina Laitinen
"Chronique Invisible" est un spectacle conté, à partir d'un kamishibai. Illustré par Eveliina Laitinen et écrit, interprété par Janice Zadrozynski, il raconte les souvenirs des habitants du quartier La Chapelle, à Paris. Ces histoires intimes sont connectées à un espace public particulier de ce quartier.
Origines du projet :
Du 9 au 19 novembre 2016, j'ai été en résidence à la Bibliothèque Vaclav Havel pour un projet « Le Grand opéra public », avec Paulina Almeida, Julien Courtial et Maria Dilemmas.
Il s'agissait d'un projet de création, participatif et itinérant, composé dans des espaces urbains en mutation, en Europe, à partir d’une collaboration entre le collectif, des structures culturelles et des groupes locaux. Son thème était « Architecture invisible ». Le témoignage des habitants constituait une « des matières premières » de ce travail. En effet, l’appréhension de ces espaces urbains et équipements par leurs usagers, au sens large, était un questionnement au cœur de notre démarche. Les lieux que nous avions choisis étant en mutation, certains éléments de leurs anciennes configurations avaient disparu et étaient peut-être encore présents dans la mémoire de ceux qui les avaient connus.
Au contraire, certains usagers ne connaissaient que l’état actuel de ces lieux. Comment ces différents degrés de « connivence » cohabitaient-ils ? Comment étaient-ils des facteurs d’appropriation des espaces ? Comment amener la mémoire des lieux passés au sein de leur configuration actuelle ?
Cette résidence comportait des temps d'ateliers, des entretiens avec les habitants pour récolter leurs souvenirs liés à des lieux précis du quartier.
Changement de perspectives et création d'un kamishibai :
Pendant ces entretiens avec des habitants, je me suis aperçue que ma perspective changeait : l'entretien n'était plus qu'un support pour récolter des informations mais il devenait un véritable temps d'échange et de réflexion pour la personne interviewée. À chaque fois, les personnes constataient que cet interview était un temps où elles pouvaient réfléchir à leur environnement urbain quotidien, à leurs ressentis et aux relations particulières qu'elles tissaient ou pas avec cet environnement.
Il devait y avoir un espace où elles s'autorisaient à revenir sur des ressentis auxquels elles ne pensaient que rarement. Pour mener ces entretiens, je me servais de mon métier de comédienne et j'improvisais un dialogue avec eux. Cela diffère d'une approche journalistique car je les laissais parler de ce qu'ils, elles voulaient, sans idée préconçue sur ce que je cherchais.
Après avoir récolté toutes ces histoires, j'ai réfléchi à la forme la plus adéquate pour les restituer. Une forme qui puisse concilier l'intimité des confidences, la poésie des souvenirs et le lien avec l'espace public. C'est alors que le kamishibai, ce petit théâtre d'image japonais itinérant et joué traditionnellement dans les rues, s'est imposé comme une évidence.
"DEUX"
créature philosophique
Théâtre corporel et vidéo
Interprétation : Janice Zadrozynski et Kasia Wolf
Visual Artiste : Kasia Klon
Photographe : Herminie Philippe
Installation et performance
Imaginez-vous une créature siamoise dont les deux corps s’amusent à être ensemble et à se séparer. Librement inspiré du mythe des « Âmes sœurs », de Platon, « Deux » est basé sur du théâtre corporel et du mime, technique permettant de rendre visible l’invisible, de créer des métamorphoses inattendues en donnant vie aux objets, végétaux et animaux.
Pour ce duo, nous sommes parties de l’image des sœurs siamoises et des potentialités offertes par ces deux corps qui n’ont pas d’autre choix que d’être ensemble. Dans le mythe des « Âmes sœurs » de Platon, les êtres humains, à l’origine, auraient été constitués de quatre bras, quatre jambes et d’une seule tête à deux visages. Mais jusqu’à quel point cette situation est-elle tenable ? Entre tendresse et exaspération, comment vivre « à deux », sans cesse ? Il s’agissait alors de faire évoluer cet être dans des situations décalées où ses deux corps ne font qu’un et découvrent, en même temps, leurs individualités.
L'univers visuel de cette performance a été imagé par l'artiste Kasia Klon. Cette peintre réalise une animation vidéo de ses œuvres. Créatures sous marines et méduses viennent apporter une poésie abyssale.